Les supermarchés n’hésitent plus à surfacturer un produit pour une clientèle dupée et amenée à acheter uniquement les produits en promotion ou ceux de la marque du magasin. Forcément, la marge bénéficiaire s’en ressent et c’est le client qui paie les pots cassés.
Parce que les magasins d’alimentation générale, de produits d’hygiène et les supermarchés sont nombreux, les clients, dispersés un peu partout, des arnaques à la pelle sont relevées à y regarder de plus près. Un même produit se vend à un prix différent d’un commerce à l’autre, sans que le client ne s’en aperçoive toujours. Ainsi, un bidon de 3 l de liquide machine qu’on trouve en promotion à 18 D dans une petite surface est proposé à la vente au prix de 30 D dans une moyenne surface, chiffre rond et sans virgule SVP ! Son équivalent standard est vendu en magasin, bien moins cher, au prix défiant toute concurrence à 16 D. Car comme le marketing l’a enseigné à ceux qui l’ont étudié, tous les moyens sont bons pour tirer profit. Ainsi, les produits labellisés d’une marque de magasin sont souvent privilégiés et priorisés à la vente. C’est valable pour toutes les enseignes de supermarchés et hypermarchés de Tunisie. Les choses ne s’arrêtent pas là. Une panoplie de produits, d’hygiène à l’alimentaire, en passant par le diététique, est concernée par une différencée de prix pratiqués.
Consommer intelligent
Le rôle du consommateur dans l’équilibrage des prix du marché est prépondérant. Il doit savoir acheter pas nécessairement le moins cher possible, mais en s’offrant un produit de qualité au prix le plus réduit possible ou le plus commun. Parce que les magasins ne vont pas se gêner à augmenter le prix de vente de certains articles en fonction du quartier où il se situe ou de la fréquentation des clients et leur origine. Ainsi, un article d’assiettes jetables décoratives est commercialisé 4 fois plus cher que dans un magasin spécialisé en articles de fête, selon une passante des lieux qui se dit ébahie par la tarification exorbitante dans ce magasin de la Cité Mahrajène. Il faut donc consommer intelligemment en recourant aux pages sur les réseaux sociaux qui informent sur le prix réel du produit ou en téléchargeant une application de comparateur de prix.
Supermarchés en perte de vitesse
À l’instar des pharmacies, dont les parts de marché et la marge bénéficiaire ont diminué avec les parapharmacies qui ont poussé comme des champignons en Tunisie, ces dernières années, comme à l’Aouina où on trouve 3 dans une seule rue, les supermarchés sont concurrencés par tous les types de commerces de détails et autres détaillants. Les spécialistes en produits d’hygiène et d’entretien sont nombreux, vendent à des prix défiant toute concurrence et se font la part belle. Les consommateurs ont vite adopté ce concept et se ruent matin, midi et soir vers ces boutiques de vente d’articles de détails. Donc, les supermarchés doivent rivaliser d’ingéniosité pour continuer à subsister face à la rude concurrence commerciale subie de façon inédite. Parce que, d’un autre côté, les petites et moyennes surfaces continuent de faire des promotions pour lutter contre la cherté de la vie, à condition que le client suive et situe son intérêt. Une culture de consommation intelligente et appropriée en temps de crise est indispensable, même si le consommateur tunisien fait une fixation sur le prix de façon générale, qui n’est pas bonne conseillère. Chaque produit a son prix de vente entendu et admis nécessairement, mais il faut consentir à payer le juste prix et mettre une entorse aux pratiques déloyales de certains commerces. Le consommateur par son comportement et sa façon de consommer est au centre de toute cette logique commerciale.
